La crise fait mal au groupe Chargeurs

摘要

Eduardo malone aime bien prendre le contre-pied des prévisions ambiantes. Ainsi, en début d'année, quand beaucoup espéraient un rebond au second semestre 2008 en tablant sur une remontée du dollar et un tassement du prix du baril, le dirigeant du groupe Chargeurs s'attendait, lui, à six mois encore plus sportifs. Mais, face à la si-nistrose actuelle ambiante, il oppose aujourd'hui une espérance : celle d'une sortie de crise en 2009. Certes, le premier semestre 2008 a été encore «pire» que ce à quoi le Pdg s'attendait. A périmètre comparable, le chiffre d'affaires du groupe - qui ne comprend plus désormais que les divisions laine, entoilage et films de protection, Yex-Char-geurs Fashion (tissus) n'étant plus consolidé depuis sa fusion, en juillet 2007, avec le marocain Sefita - a ainsi reculé de 9%, à 335,4 millions d'€. Le résultat d'exploitation, lui, a carrément fondu de moitié, pour tomber à 7,4 millions d'€. Paradoxalement, le résultat net, lui, affiche une hausse de +8%, à 9,1 millions d'€, grâce au produit exceptionnel généré par une créance fiscale sur l'Etat. L'endettement bancaire a pour sa part été réduit de 27%, à 39,9 millions d'€ fin juin 2008, contre 54,6 millions d'€ le 31 décembre dernier. Si Chargeurs a amélioré sa situation financière, ce premier semestre se sera montré bien poussif (pour le groupe textile). Des difficultés que la direction du groupe attribue - ce n'est pas une surprise - à la conjonction de trois facteurs : la contraction des marchés des principaux clients du groupe, la perte de valeur persistante de très nombreuses devises face à l'euro et, enfin, la flambée du prix du pétrole, de l'énergie et de plusieurs autres matières premières.