La filière n'a pas encore le réflexe crédit d'impôt

摘要

Parmi les mérites du colloque organisé, le 27 mai dernier, par la Dge (Direction générale des entreprises) avec la filière du textile-habillement figure celui d'avoir mis en lumière l'utilisation encore trop timide du crédit d'impôt recherche (ou collection) par les entreprises. Moins de 300 entreprises du textile et de l'habillement y auraient ainsi recouru en 2006, a souligné Caroline Leboucher, sous-directrice des biens de consommation à la Dge, soit à peine 20% des entreprises de la filière, a quantihe, pour sa part, Lucien Deveaux, président de l'Uit, grand zélateur de la création dans le textile. A qui la faute ? Aux organisations professionnelles, qui n'informeraient pas assez leurs adhérents sur ce dispositif ? A l'administration fiscale, qui déclencherait automatiquement un contrôle fiscal après des demandes de ce type, répondent beaucoup de dirigeants, dont on n'arrive pas à cerner s'ils parlent en connaissance de cause ou sur la base d'une rumeur insistante. Les experts-comptables - peu soucieux de compliquer leur mission et qui décourageraient systématiquement leurs clients d'utiliser cette disposition - seraient en bonne partie responsables de la situation, a, de son côté, avancé Jean-Bernard De-vernois, vice-président de l'Uit. Caroline Leboucher (Dge) appuie aussi cette dernière hypothèse. Lucien Deveaux, dont l'organisation ne désespère pas d'obtenir un déplafonnement du crédit d'impôt collection auprès des autorités européennes, s'est efforcé, quant à lui, de dissiper la crainte des contrôles fiscaux lors de l'assemblée générale de l'Uit, le 21 mai dernier. Le 27 mai, Jean-Bernard Devernois a lui-même enfoncé le clou et demandé un coup de main à la Dge, en l'occurrence à sa représentante, Caroline Leboucher, afin de «faire comprendre aux entreprises et aux experts-comptables qu'il est inoffensif de recourir au crédit d'impôt».