Hippy Market réinvente la fripe en produit mode

摘要

Sept magasins, dont trois à Paris, ont été ouverts en à peine deux ans d'existence. C'est sans complexes, et avec un flair certain, que la jeune enseigne Hippy Market tisse sa toile dans l'Hexagone. Reims suivra mi-août, Nice est en projet, puis Paris encore, où l'enseigne de mode vintage des années 60 à 90 envisage, au total, «au moins six ou sept magasins». Hippy Market a la capacité d'approvisionner de nombreux points de vente, presque à la carte, en produits vintage juste dans la tendance et il a les reins suffisamment solides pour assurer un développement rapide. A sa tête se trouvent, en effet, deux baroudeurs très expérimentés de la fripe : Philippe Schelker et Bernard Graf. Ces fondateurs d''Eurêka Fripe - le plus important grossiste de fripes vintage au monde, avec plusieurs milliers de tonnes de vêtements vendus chaque année - n'en sont pas à leur coup d'essai. A la manœuvre avec Killiwatch depuis plusieurs années, ils ont, par le passé, déjà tenté de développer une enseigne de fripes, Kilochoc. «Nous avons fermé le dernier il y a dix ans, se souvient Philippe Schelker. A la meilleure époque, nous en avions quatorze, tous en périphérie, et chacun faisait entre 200 et 400 m2.» Le concept de Kilochoc, vendre de la fripe au kilo, était géré en direct par Eurêka Fripe. «Il n'est pas toujours facile de trouver les bonnes personnes pour animer les magasins», commente sans s'attarder le codirigeant. Les deux fondateurs ont alors essayé de dupliquer des Killiwatch, «mais ça n 'a pas accroché, Killiwatch était trop parisien». En 2008, tout en conservant 100% du magasin, ils ont cédé 50% de la marque Killiwatch à Philippe Boulloux,le Pdg de Teddy Smith. «Son développement est aujourd'hui entre ses mains, c'est son bébé», observe Philippe Schelker, qui veillera à ce que les deux enseignes ne se cannibalisent pas.