April 77 cultive sa fibre underground

摘要

Le nom résonne comme la légende d'une photo surannée de David Ha-milton, mais April 77 n'a jamais été aussi puriste et rock'n'roll. L'Adn de la griffe, fondée et dessinée par Brice Partouche, fan de punk, de hardcore et tout simplement de rock, et rigoriste sen-sitif du denim. Un mélange qui se libère des brisées convenues de la mode ou de la démarche plus classique des jeanneurs «authentiques». C'est le côté charnel d'April 77 qui fait la différence, peut-être. Qui, dans le sérail des marques urbaines-électives utilise des toiles tissées avec des fils open-end pour tailler ses jeans aujourd'hui ? Cette épaisse toile sergée dont les diagonales accrochent au toucher quand elles sont neuves et deviennent douces et molles avec le temps. Elle fleure bon les années 80 et 90. Autant dire qu'il faut savoir la manier, la décoder, la recoder dans un vestiaire qui ne cède en rien aux facilités du seul second degré. Mais April 77 use et abuse aussi des toiles japonaises, des denims zestés de détails qui font la culture jean : lisérés rouges, blancs, bleus, coutures pointues, délavages plutôt bruts, et des toiles toujours lourdes, 13,5,14,5 oz. Des jeans dessinés et conçus à Paris, dans le nouveau show-room-atelier de la rue de la Folie-Méri-court, qui abrite en plus de l'équipe de style un mécanicien et une monteuse. Ils sont ensuite produits au Maroc.