Lanvin s'enfonce dans une crise existentielle

摘要

On savait que Lanvin était en train de traverser une forte zone de turbulences, mais il était compliqué de dire à quel niveau de difficultés était confrontée la plus ancienne maison de Couture parisienne. Les déconvenues s'accumulent au point que Shaw-Lan Wang a été poussée à sortir de sa légendaire discrétion. La propriétaire de la griffe depuis 2001 a réagi par voie de communiqué, diffusé au lendemain de révélations parues dans la presse. Celles-ci faisaient état d'une «alerte du commissaire aux comptes au tribunal de commerce de la situation extrêmement préoccupante de la société». Sans confirmer ni infirmer ces allégations, Shaw-Lan Wang s'est sentie obligée de réaffirmer qu'elle «a toujours cru en la maison Lanvin» et «croit en son avenir et en ses équipes talentueuses, qui s'attellent avec beaucoup d'énergie positive à mettre en place un projet qui repositionnera Lanvin à la place qu'il mérite». Elle y revendique surtout le choix décrié d'Olivier Lapidus, «un créateur extrêmement talentueux, au parcours atypique, récompensé d'un Dé d'or pour ses collections haute couture en 1994, passionné par les croisements de savoir-faire entre l'artisanat et l'innovation». Un choix qu'elle aurait fait seule, sans en référer à son coactionnaire, Ralph Bartel. Ce dernier, propriétaire de 25% des parts, se serait mis en retrait et aurait même laissé son siège de président du conseil d'administration.