Ils ne se contentent pas d'envahir nos vies privées. Ils sont aussi devenus incontournables dans le quotidien des professionnels de la mode. Peu coûteux, faciles à mettre en œuvre et à utiliser, d'une portée internationale immédiate, les réseaux sociaux ont su se rendre indispensables à tous les échelons de la chaîne. Pour les marques émergentes, c'est un passage obligé pour se faire connaître du grand public et des professionnels. Les acheteurs s'y immergent, en quête de nouveaux labels à même de rafraîchir leur offre. Les maisons de luxe y voient un moyen idéal pour dépoussiérer leur image auprès des tant désirés millennials. Les distributeurs y communiquent à qui mieux mieux... Même si le retour sur investissement est difficile à mesurer, toute la filière s'y précipite. Résultat : ces vitrines virtuelles deviennent aussi encombrées que celles du monde réel. Et pour s'y démarquer, il faut désormais redoubler de créativité et d'originalité. Inversement, pour y voir clair dans ce nouvel univers, certes passionnant mais (trop ?) riche, des filtres restent nécessaires. S'ils n'ont plus le monopole, les moyens d'information traditionnels -Salons, show-rooms et presse spécialisée - n'ont peut-être pas dit leur dernier mot...
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