La bonne prévention : une régulation universelle de Ta sphère financière

摘要

S'il y a deux formes d'intermédiation financière, dont l'une, bancaire, est peu ou pas du tout systémique parce que bien régulée, la tentation est donc grande d'affirmer que l'intermédiation de marché devrait être régulée dans les mêmes conditions, en poursuivant la même finalité prudentielle. Constater que le gestionnaire de fonds, l'agent des marchés, est un banquier peu informé, voire incompétent, exige une réaction autre que celle de dire, simplement, « advienne que pourra ». Dans le rapport précité, sur le risque systémique, que j'avais rédigé à l'attention de Christine Lagarde, j'avais évoqué l'amorce d'une solution. Le constat que j'avais fait à l'époque - lequel est d'ailleurs toujours d'actualité - était que l'immense majorité des instruments de dette publique et privée des marchés financiers ne disposaient pas d'un marché actif, et, à ce titre, étaient potentielle- ment systémiques. J'avais fait donc appel à Arthur Pigou. Faute de réglementation prudentielle permettant d'encadrer les investissements des métiers de gestion, j'ai alors proposé de créer une taxe, à la fois pour décourager l'investissement dans des instruments non liquides (Levels 2&3) et pour constituer des réserves systémiques. Une taxe dont l'assiette serait composée des positions systémiques de tous les acteurs financiers, lesquelles sont identifiées comme une source d'externalités négatives incontestables. Le comble est que ce sont les banquiers qui ont crié le plus fort pour s'y opposer!