Dans un entretien avec le Journal du dimanche, Jean-François Humbert, président du Conseil supérieur du notariat (CSN), dénonçait « l'explosion du nombre d'offices (+ 40 % en deux ans), qui a laissé des traces ». Selon lui, «plus d'un tiers des notaires n'ont pas de salariés, or l'exercice solitaire est difficile; il faut éviter d'encourager ce phénomène». Responsables de cette situation: la réforme dite Macron obligeant les notaires à augmenter leur nombre et l'Autorité de la concurrence qui, dans la foulée, a réécrit à plusieurs reprises la carte notariale, permettant l'installation de nouveaux notaires et la création de nouveaux offices.Le notariat a toujours été accusé de malthusianisme et de vouloir conserver le chiffre d'affaires de la profession aux offices existants. Avec environ 7 600 notaires depuis les années 1980, le notariat a dû progressivement s'adapter aux coups de boutoir de ses opposants, au point d'adopter un slogan dans les années 1990: «10000 notaires en l'an 2000». Objectif jamais atteint, loin de là, les efforts consentis n'étant pas suffisants. Résultat : la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques du 6 août 2015 qui impose de façon autoritaire un développement du notariat.
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