Dans le monde du transport, leur capot court, tout en rondeur, les a associés de manière indéfectible à l'image de Mercedes. Et parler ici de monde n'a rien d'excessif, car cette génération de camions a probablement été celle qui a connu la plus large diffusion, quasi planétaire, sur la période la plus longue. Un succès qui débute très vite, dès te lancement des premiers modèles, en 1959, et qui se poursuivra jusqu'au début des années quatre-vingt-dix. Une réussite de plus de trente ans, ayant aussi la particularité de s'appliquer à une large palette de produits. Aux moyens tonnages des débuts s'ajouteront rapidement des versions lourdes, tandis qu'aux modèles routiers ou de distribution, s'ajouteront, tout aussi rapidement, des modèles de chantier, y compris à toutes roues motrices. Évidemment, au fil des ans, les marchés de prédilection des Mercedes à capot évolueront, l'Europe perdant progressivement de son importance. Pour des raisons réglementaires autant qu'opérationnelles, les camions à cabine avancée finiront par s'y imposer définitivement dès le milieu des années soixante-dix, même si, sur quelques marchés, dont la France, certains modèles resteront au catalogue jusqu'à la fin des années quatre-vingt, la première échéance environnementale Euro 0, entrée en vigueur en 1990, devant de toute manière leur être fatale. Dès lors, les « Kurzhauber », comme on les appelait en Allemagne, ne subsisteront plus que sur les marchés d'outre-mer : Asie, Afrique, Moyen-Orient, Amérique Latine, ce qui leur laissait encore un sacré potentiel, sachant que leur production allait aussi être décentralisée, principalement au Brésil. Compte tenu de la diversité des produits concernés, notre évocation va courir sur trois numéros, cette première partie traitant des moyens tonnages. Un deuxième volet, prévu pour le mois de juin, traitera des modèles lourds, tandis qu'un troisième et dernier volet sera consacré aux modèles américains, USA et Brésil.
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