Le sujet a dominé la campagne électorale allemande qui devait, selon toute vraisemblance, renvoyer Angela Merkel à la Chancellerie pour un nouveau mandat : le tournant énergétique impulsé par la chancelière en 2011 peut-il être un modèle pour les autres pays d'Europe ou constitue-t-il un contre-exemple ? Les critiques se sont multipliées, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, sur l'orientation prise par Berlin dans ce domaine : affaiblissement des producteurs d'énergie nucléaire, mauvaise politique dans le solaire, tarifs électriques domestiques en hausse servant à subventionner la grande industrie exportatrice, priorité donnée à la production sur les réseaux avec, en plus, une remontée des émissions de C02 - que l'Allemagne avait réussi à réduire significativement -, mouvement dû à un accroissement de la consommation de charbon et de lignite. Lors d'une conférence prononcée le 9 juillet dernier à l'Institut français des relations internationales1, Michel Cruciani a livré son analyse de la nouvelle politique énergétique de l'Allemagne. Nous en publions ici les principales conclusions.%During a conference organised by IFRI (the French Institute for International Relations) on July 9th, Michel Cruciani delivered his analysis of Germany's new energy policy. We publish here his main conclusions.
展开▼