ALLIANCES DE COMPÉTENCES ENTRE MAJORS ET START-UPS

摘要

Les grandes entreprises de la construction s'intéressent de plus en plus aux start-ups. Les poids lourds ont l'argent et les jeunes pousses les idées. Les partenariats se créent et certains acteurs du BTP tentent de les favoriser. C'est le cas du Syndicat français de l'industrie cimentière (Sfic), qui, à l'occasion des Rencontres de l'industrie cimentière de janvier dernier, a présenté le Cernent Lab. Annoncé comme un laboratoire d'idées dédié au ciment et à ses usages, ce dispositif a pour but de faciliter les échanges entre l'industrie et les jeunes entreprises. Le regard neuf des start-ups devrait développer l'innovation dans le secteur. A ce jour, cinq d'entre elles ont été sélectionnées, toutes dans des domaines différents et s'adressant à divers opérateurs de la construction. XtreeE, déjà connue des CTB (n° 354), est spécialisée dans l'impression 3D béton. Son partenariat avec Vinci, signé l'an dernier, est un exemple du type de relations que le Cernent Lab peut soutenir. Airware (ex-Redbird) s'est, quant à elle, associée à Caterpillar pour assurer le suivi de l'exploitation des carrières grâce aux données recueillies par ses drones. 60 SmartConnect (CTB n° 358) est une jeune entreprise qui implante des puces électroniques dans les bétons. Les informations stockées peuvent ainsi être récupérées à tout moment par les exploitants du bâtiment. Pour les concepteurs, l'application Vizcab, développée par Combo Solutions, effectue des simulations numériques pour répondre aux objectifs énergie et carbone fixés par l'expérimentation E+C-. La dernière start-up intégrée au Cernent Lab, Smart Cast, se destine plus spécifiquement au chantier. Elle permet de fabriquer des plaques de coffrage de planchers à base de ciment. Ce coffrage perdu, imprimé et prédécoupé, simplifie les opérations sur chantier et permet d'éviter nombre d'erreurs coûteuses en temps et en matériau. La tendance des grandes entreprises à renforcer leur R&D grâce à l'apport de jeunes pousses se concrétise également chez le groupe GCC, qui a choisi de prendre son virage numérique notamment grâce aux partenariats conclus avec deux start-ups autour de la performance énergétique des bâtiments. Openergy propose ainsi un suivi et une analyse des consommations. Un démonstrateur a d'ailleurs été mis en place dans les locaux de GCC, à Vitrolles (13). Kocliko, quant à elle, utilise un modèle numérique du bâtiment et une plateforme logicielle associant simulation énergétique dynamique et algorithmes d'intelligence artificielle. Cette solution apporte des réponses concernant le risque de dépassement de la consommation garantie ou la solution la plus performante pour un budget donné.