Les auteurs présentent une étude rétrospective sur 69 paralysies oculo-motrices extrinsèques rencontrées de 1992 à 1994. Les critères retenus sont le mode d'installation, l'acirc;ge de survenue, la topographie de l'atteinte, l'étiologie, la durée et l'évolution de ces paralysies. 3 observations sont présentées. La 1re est une paralysie du nerf moteur oculaire externe gauche, chez une patiente de 70 ans, sans antécédent. La supériorité de la résonance magnétique (I.R.M.) sur la tomodensitométrie du tronc cérébral permet de découvrir la diffusion métastatique d'un adénocarcinome de la tête du pancréas. La 2ème est une paralysie du nerf moteur oculaire commun droit chez une patiente de 59 ans aux antécédents de cancer du sein. Dans ce cas, l'I.R.M. n'est pas supérieur à la tomodensitométrie cérébrale. L'hypothèse d'une métastase du pédoncule cérébral droit ne peut pas être confirmée par ces examens. La 3ème observation est une paralysie du nerf moteur oculaire externe gauche fluctuante accompagnée de céphalées. L'angiographie couplée avec l'I.R.M. permet de retrouver un aspect de méga-dolicho-artère du tronc basilaire. Une étude statistique tente de retrouver des corrélations entre les différents paramètres de notre enquête. En conclusion, nous insistons sur l'intérêt des nouveaux examens d'I.R.M. pour l'exploration des paralysies oculo-motrices. Trois étiologies méritent d'être évoquées en cas de difficultés diagnostiques : la sclérose en plaques, la myasthénie, l'intoxication au monoxyde de carbone.
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