Il y a cinq ans, deux ouvrages consacrés à la première mission de Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale s'étaient transformés en véritables succès de librairie : Terre(s), le recueil de photos de la Terre de l'astronaute (paru chez Michel Lafon), et Dans la combi de Thomas Pesquet, l'hilarante bande dessinée de l'impayable Marion Montaigne (chez Dar-gaud). Pour le premier titre, on parle de 200 000 exemplaires écoulés, alors qu'un livre d'art dépasse rarement les 100 000 ventes... à l'approche des fêtes de fin d'année et avec 140 000 exemplaires déjà imprimés, La Terre entre nos mains semble promis au même sort - avec une nouvelle fois l'ensemble des droits d'auteurs reversés aux Restos du C?ur. La formule est en tout cas identique : une jolie sélection de 300 clichés (sur les 245 000 pris durant la mission Alpha, entre avril et novembre 2021), rassemblés dans un livre épais, élégant et soigné, accompagnés de petits textes explicatifs. Le livre s'ouvre sur des vues nocturnes de notre planète, du ciel et d'aurores boréales, parfois extraordinaires. Il se poursuit avec un voyage tout aussi féerique autour du globe, ses océans et ses mers, ses nuages et ses tempêtes, ses continents, ses déserts, ses montagnes, ses terres agricoles, ses villes... Une très louable démonstration de la beauté et de la fragilité de notre berceau, et de la nécessité de le préserver. On regrettera cependant de ne pas trouver, ne serait-ce que dans un chapitre introductif, davantage de détails sur le travail des membres d'équipage au quotidien. Car nombreux sont encore ceux qui trouvent dispendieux, voire inutile, l'envoi d'astronautes autour de la Terre. Et ce genre d'ouvrage, aussi beau soit-il, tend la joue à la critique et aux questions du type : ? Mais ils font quoi, là-haut, à part des photos ? ?.
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