L'OUVERTURE de conteneurs maritimes peut exposer à des gaz dangereux dont la présence est rarement signalée. Ces gaz toxiques proviennent soit d'un traitement par fumigation du conteneur, soit des marchandises elles-mêmes. L'exposition aux gaz de fumigation peut entra?ner des intoxications graves: l'inhalation de fortes doses provoque rapidement des troubles irréversibles et immédiats pouvant conduire au décès. Des effets graves - parfois différés - peuvent également résulter d'expositions répétées à faible dose aux gaz de fumigation ou à ceux relargués par les marchandises avec des signes immédiats qui doivent alerter: irritation oculaire, cutanée et/ou respiratoire, nausées et vertiges... L'évaluation des risques préalable au dépotage de conteneurs doit permettre de les dissocier en trois catégories: les conteneurs supposés ? non pollués ?, les conteneurs ? incertains ? dont la qualité de l'air peut varier et les conteneurs ? pollués ? où des gaz toxiques sont présents. Pour ces deux dernières catégories, une démarche de détection des gaz est à mettre en ?uvre. En cas de détection positive, la ventilation mécanique (système entrebailleur ou demi-porte) des conteneurs est recommandée. L'opérateur qui installe le système de ventilation doit être équipé d'un appareil de protection respiratoire avec cartouche de type ABP3. Dès que le suivi du dégazage en temps réel ou une nouvelle mesure prouvent l'efficacité de la ventilation, le dépotage peut commencer. Si l'analyse de risque conduit à un risque modéré, la ventilation naturelle peut être suffisante via l'ouverture des portes, avec un temps minimal d'au moins 30 minutes. à noter que l'efficacité de cette méthode est très variable selon les conditions environnementales (direction et force du vent) et le volume de chargement du conteneur. Les risques d'exposition au moment de l'ouverture de la porte doivent également être pris en compte.
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