Quand celui qui est considéré comme le plus grand mathématicien vivant est de passage à Paris pour recevoir la Grande Médaille de l'Académie des sciences, en cette fin mars, l'occasion était trop belle de rencontrer Terence Tao. Star incontestée de la discipline, ce professeur à l'université de Californie à Los Angeles (UCLA, états-Unis) a re?u tellement de récompenses - dont la médaille Fields - qu'on pourrait le croire blasé. Lors de la séance de réception à l'académie, Terry - qu'il préfère à son prénom officiel- a pourtant l'air d'apprécier ce moment, et va même le lendemain donner une conférence pour des mathématiciens puis rencontrer des lycéens au Bourget. à 47 ans, si celui qui fut un enfant prodige n'a plus rien à prouver, qu'est-ce qui le pousse encore à faire des mathématiques? ? D'abord cela m'amuse toujours, dit-il, mais aussi parce que je dispose d'une grande liberté. En fait, ce que j'apprécie le plus, c'est de trouver des connexions entre les différents champs des mathématiques. ? Spécialiste de l'analyse, il conna?t en profondeur une multitude d'autres domaines, s'attaquant aux équations aux dérivées partielles, à la théorie analytique des nombres ou encore à l'analyse harmonique et aux probabilités. Un éclectisme qui fait l'admiration de ses contemporains et le hisse au rang de mathématicien quasi universel.
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