Une certaine euphorie régnait lors du dernier Salon (grand public) Made in France (Mif Expo), qui se tenait du 11 au 14 novembre au Parc des expositions de Paris. ?Pourvu que cela dure?, espéraient les exposants, préoccupés par une tendance inflationniste persistante (matières, énergie, salaires), qui menace leur modèle économique. En attendant, ils savouraient certes le moment présent. Car, pour sa neuvième édition (après un an d'interruption liée au covid), Mif Expo a fait l'objet d'une exposition médiatique remarquable. Outre la présence, lors de son inauguration, des ministres délégués Agnès Pan-nier-Runacher (chargée de l'Industrie) et Alain Griset (Pme), plusieurs candidats à la présidence s'y sont affichés et ont réaffirmé leur attachement à la production fran?aise. Thème porteur, s'il en est, auprès de la population. La présence massive et croissante des visiteurs (100.000 pour cette édition 2021 contre 80.000 en 2019) le prouve. Les exposants n'ont d'ailleurs pas manqué de profiter de cet intérêt croissant pour le Made in France. Ils étaient cette année 830, contre 570 en 2019. Parmi eux, 250 spécialistes de la mode et des accessoires, avec des acteurs connus ou moins connus, tels que Belleville Manufacture (costumes sur mesure), Kiplay Vmtage (jeans), La Gentle Factory (prêt-à-porter), Le Slip fran?ais, 1083 (jeans), Montlimart (mode homme) ou Splice (hauts en lin). Parmi eux, la Maison Broussaud, classée Entreprise du patrimoine vivant, était venue présenter ses chaussettes Made in Limousin, fabriquées sous sa marque ou pour le compte de donneurs d'ordres (Archiduchesse, Le Slip fran?ais...). Ayme-ric Broussaud, le dirigeant, évoque ?une demande phénoménale malgré les hausses de prix?. Mais il craint un éventuel ?retournement?.
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