QUELLES PERTES ET QUELS ENSEIGNEMENTS ?

摘要

APRèS UNE PREMIèRE PARTIE CONSACRéE à L'ASPECT AéRIEN DE LA GUERRE EN UKRAINE, NOUS POURSUIVONS CETTE SEMAINE AVEC SES DIMENSIONS MARITIMES ET SURTOUT TERRESTRES, C?UR DE CE CONFLIT QUI A CONNU L'IMMENSE MAJORITé DES PERTES. IL S'AGIT AUSSI D'UNE GUERRE DE HAUTE INTENSITé MODERNE Où LE COMBAT AéROTERRESTRE EST REDéFINI AUTOUR DE MATéRIELS MOINS CLASSIQUES, COMME LES DRONES. DE MANIèRE GLOBALE, CETTE PREMIèRE ANNéE DE GUERRE EST UN VéRITABLE LABORATOIRE DONT LES ENSEIGNEMENTS ONT DES EFFETS SUR TOUTES LES FORCES ARMéES EUROPéENNES. D'un point de vue maritime, la guerre est presque jouée dès les premiers jours de l'invasion tant le rapport de forces est défavorable à l'Ukraine : sa seule frégate lance-missiles (Hetman Sagaidachny, classe Krivak Ⅲ) est en révision et le reste des navires ne dépasse pas le patrouilleur de haute mer, en dehors de quelques navires de soutien et de guerre des mines. à l'inverse, la flotte russe de la mer Noire pouvait aligner jusqu'à six sous-marins (diésel-électriques),un croiseur lance-missiles, cinq frégates et quatorze corvettes. Au déclenchement des hostilités, la frégate ukrainienne est sabordée à Mykola?v et de nombreux patrouilleurs sont capturés ou détruits à Odessa et Marioupol. La flotte n'est cependant pas réduite à néant, à l'image du navire de débarquement de char Yuri Olefirenko (classe Polnocny) qui s'est échappé de son port de Berdyansk le 3 juin sous le feu de l'artillerie russe. Les capacités offensives de la Marine ukrainienne sont cependant considérées comme inexistantes.