Marteaux et perceuses résonneront encore un peu aux Orgues de Flandres (XIX~e arrondissement). Le 29 mars dernier, les 198 copropriétaires de la tour Fugue, le deuxième plus grand immeuble d'habitation de Paris, ont voté pour sa réhabilitation. Ainsi, ils suivent ceux des cinq autres batiments de ce quartier construit entre 1973 et 1980 par l'architecte Martin Van Treeck sur une ancienne cité ouvrière. En parallèle, pour la réfection de ses abords, l'ensemble bénéficie d'un programme national pour la rénovation urbaine (PNRU). L'objectif? 50% d'économie d'énergie pour un budget de près de 11 millions d'euros. Le chantier est complexe : l'isolation va être refaite par l'extérieur sur cette immense tour où fusent les reliefs et les toits-terrasses. La rénovation énergétique compte pour 80 % de l'investissement. Pour recouvrir la laine de roche existante, des bardages métalliques thermolaqués masqueront les pans lisses comme les pans textures. ? Nous avons besoin de grandes quantités de matériaux peu utilisés d'habitude. Les discussions ont été très compliquées, alors qu'avec le Covid-19 certaines usines ont freiné leur production ?, contextualise Rapha?l Claustre, directeur général chez ?le-de-France énergies, l'assistant à ma?trise d'ouvrage. Au programme également : réfection de l'étanchéité de certaines toitures, remplacement de l'ensemble des fenêtres donnant sur le bardage, des baies de loggias de plus de dix ans et des caissons de ventilation, puis optimisation de la régulation et de l'entretien du réseau de chaleur urbain. Le batiment sera également mis aux normes concernant l'accès pour les personnes à mobilité réduite et la sécurité incendie.
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