Compresses, bandages, masques ou blouses à usage unique, seringues, produits sanguins... La diversité des déchets d'activité de soins (DAS) potentiellement à risques infectieux (RI) est grande, tout autant que la variété de leurs lieux de production, h?pital, clinique, centre de soin ou laboratoire. Au total, les DAS éliminés en Dasri représentaient avant le Covid environ 170 000t, d'après le ministère de la Santé, qui n'a pas publié de chiffre sur les tonnages pendant le Covid. La pandémie pourrait-elle modifier durablement la gestion et l'incinération de ces déchets? Au bloc opératoire du Groupe hospitalier région Mulhouse Sud-Alsace (Ghrmsa), l'explosion des volumes de Dasri en 2020 ?a joué un r?le d'électrochoc?, observe Yohann Valette, conseiller prévention des risques et environnement au groupe hospitalier. Entre 2019 et 2020 les tonnages de Dasri du Ghrmsa (2 591 lits et places) ont bondi à 516t, en hausse de 20%. Plus que le poids, ce sont surtout les volumes qui ont explosé, ces déchets étant caractérisés par une très faible masse volumique, entra?nant une pénurie de bacs de collecte et des tensions sur les exutoires. ? Pendant le Covid, beaucoup de personnes ont découvert des difficultés de transport et de logistique pour traiter leurs Dasri, surtout qu'il n'y a que 25 incinérateurs agréés en France?, remarque Miquel Lozano, patron de Tesalys, un fabricant fran?ais de machines de désinfection des Dasri.
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