Au moment où nous écrivions ces lignes, redoutant les vents violents qui soufflaient sur la zone d'amerrissage de leur vaisseau Crew Dragon, dans le golfe du Mexique, l'astronaute fran?ais Thomas Pesquet et ses trois compagnons (les Américains Shane Kimbrough et Megan McArthur, et le Japonais Akihiko Hoshide) n'avaient pas encore quitté la Station spatiale internationale, qu'ils occupaient depuis le 24 avril dernier. ? Un peu étrange de se dire que notre retour dépend du temps, après six mois sans nuages, ni variations de température, ni même une petite brise ! ?, s'était amusé à commenter l'astronaute fran?ais sur les réseaux sociaux le 6 novembre. De même, le départ de la mission suivante, Crew 3 (avec les Américains Raja Chari,Thomas Marshburn et Kayla Barron, et l'Allemand Matthias Maurer), n'était plus prévu avant le 11 novembre (au lieu du 30 octobre initialement), anéantissant tout espoir d'assister à une historique poignée de main franco-allemande sur orbite. Sécurité d'abord. Mais, tandis que l'attention générale se focalisait sur ces questions de sauvegarde et de glissements de calendrier, la Chine ajoutait une grande première à son palmarès spatial : une marche dans le vide en scaphandre réalisée par une femme. Elle a été confiée à Wang Yaping, pilote de chasse et colonel de l'Armée populaire de libération de 41 ans, recrutée en 2010 comme ta?konaute. En juin 2013, elle avait participé à la mission Shenzhou 10, d'une durée de deux semaines, devenant alors la deuxième Chinoise de l'espace, après Liu Yang en juin 2012.
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