La Fiance prépaie sa nouvelle stratégie d'adaptation au changement climatique

摘要

Christophe Béchu l'a répété à plusieurs reprises : c'est bien à un réchauffement de 4 ℃ que la France doit se préparer pour la fin du siècle. ? La trajectoire mondiale montre que l'on se situe entre 2,8 et 3,2 ℃ (...), là où nous devrions être nettement au-dessous des 2 ℃ pour respecter l'Accord de Paris (...). Cela veut dire que l'on est à 4 ℃ en France ?, a-t-il expliqué, le 24 février dernier, au micro d'Europe 1. Une différence de température qui, pour le ministre de la Transition éco-logique, devrait avoir des conséquences bien plus importantes que celles d'abord envisagées dans le cadre du respect de l'Accord de Paris : une montée des eaux susceptible de dépasser un mètre, une perte d'enneigement de 25 %, des risques de sécheresse multipliés par cinq, des vagues de canicules ? qui nous emmènent à plus 40 ℃?, voire ?tangentent? les 50 ℃ en ville... ? S'adaptera ?a, c'est sortir du déni ?, a-t-il insisté. Afin d'aider le pays à se préparer à cette perspective, Christophe Béchu a mis en place un comité interministériel sur la question, le 23 février, en présence des services de l'état impliqués, comme la direction générale de l'énergie et du Climat (DGEC), et ses opérateurs, comme l'Agence de la transition écologique (Ademe), Météo-France, l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) ou le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Sous la houlette de la DGEC et de l'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc), ce groupe a re?u pour mission d'établir deux trajectoires, sur la base de deux scénarios de référence : à + 2 ℃ et à + 4 ℃. ? Autrement dit, de définira quoi il faudra s'adapter ?, résume-t-on dans l'entourage du ministre : fréquence et importance des inondations, nombre de jours de canicule, sécheresse, recul du trait de c?te, etc. Ces trajectoires feront l'objet d'une consultation publique au printemps prochain, avant de servir à l'élaboration d'une nouvelle stratégie d'adaptation aux effets du changement climatique. Objectif final : acteur par acteur, secteur par secteur, préparer l'avenir à l'aune de cette nouvelle donne, en termes d'infrastructures, de production d'énergie, de matériaux, d'organisation des services publics, d'eau, de protection de la biodiversité, de sols, d'assurance... L'actuel Plan national d'adaptation au changement climatique (Pnacc), datant de 2018, devrait ainsi pouvoir être mis à jour à la fin de l'année.