Au 1er janvier 2024, les ménages fran?ais devront disposer d'une solution pour trier leurs déchets biodégradables, qui représentent aujourd'hui un tiers de leurs poubelles. Il reviendra aux collectivités de mettre en ?uvre cette nouvelle mesure en proposant des moyens de tri à la source, des solutions de compostage individuel ou collectif, ou une collecte spécifique. Jusqu'au 1er janvier 2023, l'obligation de tri des déchets biodégradables n'incombait qu'aux gros producteurs de plus de 10 tonnes (marchés de gros ou forains, restauration collective, distribution alimentaire, industries agroali- mentaires...). Depuis lors, le seuil a été abaissé à 5 tonnes et plus. ? Les collectivités ne sont pas prêtes. Moins de 10% sont déjà passées à la collecte des biodéchets triés ?, souligne Anne Trémier, directrice de recherche à l'Inrae. Cette dernière a coordonné un projet européen visant justement à explorer les solutions décentralisées de valorisation des déchets biodégradables. L'Inrae a notamment expérimenté un microméthaniseur aux portes de Lyon, entre 2019 et 2021. ?L'idée était d'explorer un nouveau paradigme de gestion des biodéchets en milieu urbain et des réseaux de gestion de proximité pour mailler le territoire, explique la chercheuse. Les retours d'expérience montrent que la gestion de proximité de ces déchets organiques, comme le compostage, amène un changement de comportements et agit à la fois sur la quantité et la qualité des déchets triés et collectés. Nous souhaitions explorer une autresolution à haute valeur ajoutée. ? La méthanisation permet à la fois de produire de l'énergie et des matières organiques pour l'agriculture.
展开▼