L'auteur s'appuie sur l'étude du rêve et de l'espace hallucinatoire - tel que vu en particulier par C. et S. Botella - pour tenter d'éclairer la notion de fonction de synthèse du Moi et celle de Soi dans leur rapport aux deux types de clivage distingués par G. Bayle, les profonds et les «fonctionnels». La fonction de synthèse du Moi lui paraît relever de la présence en arrière-plan d'une expérience intime, qui serait le vécu archaïque de l'unité auto-régulatrice du corps, vécu originairement soutenu par, et étendu à la mère. Un tel vécu serait le vécu même du Soi. Les clivages profonds (dont le cauchemar, éventrant le sommeil et le rêve, figurerait hallu- cinatoirement la décompensation) relèveraient d'un aménagement défensif d'une faille dans ce vécu. Les clivages fonctionnels joueraient au contraire sur fond d'intégrité maintenue de l'expérience régulatrice d'arrière-plan, qu'ils contribueraient plutôt à confirmer.
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