LES AFFINITÉS DES GRAPTOLITHES

摘要

RésuméL'article contient un exposé succinct de principaux faits qui plaident en faveur d'une parentéétroite entre Ies Graptolithes et les Ptérobranches. Un examen critique est tout d'abord fait des arguments sur lesquels s'appuyaient différents auteurs pour attribuer les Graptolithes soit aux Hydroídes, soít aux Bryozoaires. On conclut que ces opinions ne reposaient pas sur des fondements solides. A l'attribution des Graptolithes aux Hydroídes s'oppose leur symétrîe nettement bilatérale, la présence à l'intérieur de leurs thèques d'un stolon à parois chitineuses ainsi que leur faculté dépaissir leurs thèques à l'extérieur. L'hypothèse, soutenue par Ulrich et Ruedemann, de la parentéétroite entre les Graptolithes et les Bryozoaires est également écartée et les arguments mis en avant par ces auteurs à l'appui de leur thèse sont considerés comme non convaincants. La théorie de l'affinité entre les Graptolithes et les Ptérobranches, développée entre 1905 et 1910 par Schepotieff et qui n'a pas trouvé d'accueil bienveillant des specialistes, est reconnue comme étant juste dans son essence, malgré l'argumentation souvent erronée de cet auteur. Une interpretation nouvelle est donnée des similitudes entre les particularités de structure des constructions chitineuses dans ces deux groupes d'animaux, appuyée surtout sur des faits nouveaux mis en évidence par létude des Graptolithes du Tremadoc de Pologne. Les rhabdosomes des Graptolithes, surtout ceux de l'ordre des Dendroidea, sont construits essentiellement de la même façon que le sont les cæneciums deCephalodiscuset surtout le tubarium deRhabdopleura.Tous ils se composent d'un assemblage de petits segments chitineux ou fusellus. En outre le stolon des Graptolithes est, quant à sa structure et son rôle biologique, identique à celui deRhabdopleura.Le mode de bourgeonnement des individus de la colonie deRhabdopleuraest le même que celui de la première thèque des Graptolithes. Si Ton considère que toutes ces similitudes concernent des caractères bien spéciaux, ne se retrouvant que chez les Graptolithes parmi les animaux fossiles et chez les Ptérobranches parmi les animaux actuels, on ne peut pas échapper à la conclusion de l'existence d'une étroite liaison génétique entre ces deux groupes d'animaux, dont l'un s'est éteint aux temps paléozoïques et l'autre,