Peu apparente au départ, l'introduction des commandes de vol électriques eut sur le comportement des pilotes d'énormes conséquences, qui durent encore et sont à la source de nombreuses études sur la nécessité de revoir en profondeur leur formation. Depuis l'A320, le pilote n'est plus l'initiateur des commandes mais une sorte de récepteur d'ordres et d'impulsions venant de 5 ordinateurs (dupliqués en cas de panne de l'un d'entre eux) qui commandent les gouvernes et les ailerons. Le pilote doit maîtriser ces ordinateurs au travers de ses instruments manuels : les palonniers, le manche (latéral) et les 6 écrans à cristaux liquides qui lui font face. Du coup, le pilote surveille plus qu'il ne conduit (notamment en croisière) et n'utilise plus les mêmes réflexes, ou pas autant. D'où le surnom « d'informaticiens volants » que certains leur donnent et qui transcrit le désarroi que certains jeunes pilotes éprouvent quand ils réalisent leur rêve, parfois fondé sur des exploits possibles sur d'autres machines, plus rustiques, que sur cet avion d'un type nouveau. En matière de pilotage, il y a un avant et un après, puisque la conception même du cockpit de l'A320 a été adoptée par tous les constructeurs.
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