Influence de l'échelle temporelle d'agrégation des données de trafic sur les calculs d'émissions polluantes avec la méthodologie COPERT

摘要

Régulation d'accès, interdiction de dépassement pour les poids lourds, gestion dynamique des limitations de vitesses, création de voies réservées : les mesures de gestion dynamique de trafic se déploient dans un objectif de recherche de mobilité durable et d'optimisation des réseaux existants. Elles permettent d'améliorer l'écoulement du trafic (réduction de la congestion, apaisement du trafic, amélioration de la fiabilité des temps de trajet, amélioration de la sécurité, meilleur partage de la voirie), tout en cherchant à réduire les impacts environnementaux liés à la circulation routière. Cependant l'efficacité de ces mesures et leurs impacts sur la qualité de l'air sont difficiles à quantifier. Elles requièrent l'utilisation d'outils de modélisation des émissions capables de prendre en compte les modifications liées à la cinématique des véhicules et la dynamique de l'écoulement, et les retranscrire quantitativement en termes de polluants émis. Un exemple d'évaluation de projets de gestion du trafic en région parisienne, mettant en œuvre le couplage d'un modèle de trafic dynamique avec trois modèles d'émissions différents, est donné dans . Cet article présente tout d'abord les différents types de modèles d'émissions existants et en fait une analyse en lien avec les projets de gestion dynamique de trafic. À l'heure actuelle, les modèles les plus aptes à prendre en compte la dynamique du trafic relèvent de la recherche et sont peu opérationnels. Face à ces limites et compte tenu des attentes liées aux évaluations environnementales des projets, il est nécessaire d'utiliser les modèles existants mais en précisant, au préalable, leurs conditions d'utilisation. L'article présente ensuite une étude de sensibilité réalisée avec COPCETE, modèle à vitesse moyenne basé sur la méthodologie COPERT 4. Elle a pour objectif d'étudier l'influence de l'échelle temporelle sur l'agrégation des données de trafic dans le calcul des émissions polluantes. Des données réelles de trafics, mesurées sur l'A7 au sud de Lyon et disponibles toutes les 6 minutes, ont été utilisées. Elles ont été agrégées sur plusieurs minutes (12, 30 et 60 minutes) et sur des périodes particulières (heures de pointe du matin, heures de pointe du soir, heures creuses et journée). Les émissions correspondantes en oxydes d'azote (NO_x), particules (PM10), composés organiques volatils (COV) et dioxyde de carbone (CO_2) ont été modélisées et comparées sur ces périodes. Des préconisations sont alors faites sur les périodes d'agrégation temporelle à utiliser.