C'est une petite bombe lâchée dans le milieu des climatolo-gues : « Nous estimons que le Soleil pourrait compter pour plus de 69 % dans l'augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre. » Cette surprenante conclusion de Nicola Scafetta et de Bruce West, publiée en mars dans la revue Physics Todays, est à l'opposé du rapport officiel du Giec, le Groupe international d'experts du climat, qui estime - avec un degré de confiance de 95 % - que l'effet de la variabilité solaire est négligeable dans le réchauffement actuel. Dans le contexte de lutte quotidienne contre les gaz à effet de serre produits par l'homme, l'affirmation des deux chercheurs pourrait apparaître comme l'expression d'un lobby industriel en mal d'excuses... Mais c'est plutôt « une vieille rengaine qui ressort de temps en temps sans nouveaux arguments scientifiques : aujourd'hui la part liée à la variation de l'éclairement du Soleil est évaluée - au plus -à 20% dans le réchauffement global. L'accumulation des gaz à effet de serre l'emporte largement depuis le milieu des années 1970 », estime le professeur Edouard Bard, titulaire de la chaire de l'évolution du climat et de l'océan au Collège de France.
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