Il fut un temps où les scientifiques écrivaient à la main et échangeaient de longues lettres érudites. De leurs travaux, ils tiraient un ou deux ouvrages majeurs au cours de leur vie que, patiemment, des esprits curieux traduisaient, disséminant ainsi les connaissances. A ce propos, une digression : la physicienne Claudine Hermann, membre fondatrice de l'association Femmes et Sciences, nous faisait récemment remarquer, en cette année de célébration du 150e anniversaire de la publication de l'Origine des espèces, que le premier traducteur français de l'œuvre maîtresse de Darwin fut... une traductrice ! Clémence Royer, philosophe autodidacte, première femme reçue à la Société d'anthropologie de Paris, qui a ainsi l'honneur de figurer dans Women in Science, livre qui vient d'être publié par la Commission européenne (1).
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