Un sculpteur de faciès

摘要

Si le gène est l'équivalent du ciseau du tailleur de pierre, l'ADN « non codant » semble être son rifloir, l'outil permettant d'affiner les grandes lignes générales de la sculpture pour lui conférer ses caractéristiques fines. Une étude publiée récemment dans Science sous la direction de Catia Attanasio, du Lawrence Berkeley National Laboratory (États-Unis) montre ainsi que les détails les plus fins du visage humain sont sous le contrôle de régulateurs accolés aux gènes. Les chercheurs ont identifié, chez la souris, des milliers de ces régulateurs rangés habituellement dans la case « poubelle ». En modulant leurs effets, ils sont même parvenus à modifier dans le détail les faciès des rongeurs. Les pistes qu'ouvre cette découverte sont inédites. Ainsi, une fois que les différents effets de ces régulateurs auront été précisément caractérisés, les experts de la police scientifique pourront tenter de réaliser un portrait-robot précis d'un suspect par la seule analyse de l'ADN retrouvé sur la scène de crime.