Thibault datry et bertrand Launay se penchent sur un mince cours d'eau qui serpente au milieu d'une prairie couverte de neige. La source de l'Albarine. La rivière parcourt 60 kilomètres depuis le plateau avant la cascade de la Charabotte jusqu'à la descente vers l'Ain à travers une étroite vallée où elle est contrainte par la route et la voie SNCF. L'Albarine n'est certes pas une rivière totalement sauvage. Son intérêt est ailleurs. Elle est intermittente. «En aval, son lit culmine bien au-dessus de la nappe phréatique si bien que dès que les pluies sont insuffisantes, l'eau s'enfonce dans les sédiments très perméables déposés lors des anciennes glaciations et le cours s'assèche», explique Thibault Datry, directeur de recherche à l'Institut de recherche des sciences et techniques pour l'environnement et l'agriculture (Irstea).
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