Le jeudi 15 février, les spécialistes de la division Tunnels du patrimoine au sein de la direction SNCF de l'Ingénierie ont rencontré leurs homologues italiens à Bardonnèche, point-frontière juste après Mo-dane sur l'axe Chambéry - Turin - Milan. L'objet de cette réunion, appelée à être suivie de beaucoup d'autres, concernait les grands chantiers qui doivent bientôt être entrepris dans le tunnel ferroviaire du Fréjus, appelé aussi du Mont-Cenis. D'importants travaux liés à la maintenance courante, à la mise au gabarit GB_1 pour la route roulante (le transport de camions sur les trains entre la France et l'Italie prévu en principe à partir de 2005), mais aussi à sa sécurisation. Sur les 32 tunnels ferroviaires considérés comme présentant le plus de risques, cet ouvrage creusé sous les Alpes à partir d'août 1857 et mis en service en septembre 1871 arrive largement en tête de liste par la complexité des traitements à y effectuer. Pour deux raisons. D'une part, sa grande longueur, qui atteint 13690 mètres. D'autre part, le fait qu'il soit en partie français, en partie italien puisque la frontière passe en son milieu. « Les difficultés sont grandes, confirme Jean-Jacques Rabin, chef du projet à Chambéry, le Fréjus, qui constitue un goulet d'étranglement, est le plus long tunnel du réseau et ne possède aucune cheminée d'aération. Il faut donc tenter de créer le moins de pollution possible et imaginer des systèmes de ventilation. Le fait que la ligne soit exploitée par nos voisins jusqu'a Modane avec une signalisation italienne et des agents de conduite italiens complique les procédures. De plus, l'exploitation du tunnel devra toujours être maintenue pendant les travaux ».
展开▼