Nous nous trouvons dans un amphithéâtre dont la toile de fond ne peut que nous interpeller, alors que nous nous demandons si le recours à l'intelligence artificielle (IA) peut contribuer à rendre le champ de bataille plus transparent. Voilà en effet ce qui nous distingue, nous Européens : ce sentiment de culpabilité, cette suspicion à l'égard des notions de progrès technique et de consommation, héritage de notre tradition judéo-chrétienne. De fait, l'IA peine à s'imposer et au nom d'une morale devenue principe de précaution, des voix s'élèvent jusqu'au Parlement européen pour dénoncer les velléités européennes à rechercher « l'arme autonome ». L'Union européenne exige une IA morale, éthique. Cette exigence la caractérise - alors que d'autres puissances mondiales s'affranchissent sans état d'âme de ces questionnements - mais appelons-la positivement, la conscience européenne.
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