Cet automne, la Belgique a annoncé un double choix qui a suscité de très nombreux commentaires, en particulier en France et pour de bonnes raisons. Bruxelles a sélectionné l'avion de combat américain F-35 pour remplacer ses F-16, une solution « Mode in USA » et a rallié le programme des blindés français autour de Scorpion pour doter sa composante terre d'une nouvelle génération de matériels, soit une solution « Made in Europe ». Ménager la chèvre et le chou tout en essayant de ne pas fâcher le grand allié à Washington. Telle est bien la problématique qui se pose aujourd'hui à l'Europe pour assurer sa défense. Et les propos tenus le 11 novembre ont encore rappelé la difficulté de l'exercice pour construire une autonomie stratégique européenne, appelée par certains « armée européenne ». Au-delà des effets de style, de nombreux aspects doivent être pris en compte, à commencer par la définition d'objectifs communs, ce qui n'est pas une mince affaire entre ceux qui voient la menace à l'Est, ceux qui la voient au Sud, sans oublier les impacts du Brexit en termes sécuritaires.
展开▼