Neuf mois après la fin du soulèvement libyen, les élections en 2012 avaient donné l'illusion d'une nation qui parvenait à trouver habilement le chemin de la démocratie. Parmi les pays associés aux printemps arabes, la Libye semblait même la plus prometteuse. Mais, durant les deux dernières années, le pouvoir central s'est progressivement délité. Tour à tour, les crises qu'il a dû traverser l'ont considérablement affaibli. Perdant toute leur légitimité, incapables de relever le défi sécuritaire auquel la Libye devait faire face, les dirigeants ont été démis en juin 2014 et leurs successeurs violemment contestés : le point de rupture a été atteint.
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