L'année 2014 s'est achevée dans l'incertitude totale. Crises extérieures majeures comme au Levant où l'émergence d'une entité hybride - l'État islamique, s'auto-proclamant « califat » - menace non seulement la région, mais a entraîné une guerre de religion abominable au sein du monde musulman, en Ukraine où le canon a succédé aux manifestations du printemps avec une Russie au discours agressif, en Afrique subsaharienne où les forces françaises continuent de lutter contre les groupes terroristes islamistes dans le Sahel et participent à rétablir un État de droit en Centrafrique, en Asie où les tensions persistent entre la Chine et ses voisins et où la Corée du Nord poursuit une fuite en avant avec un cynisme déroutant et ridicule… Sans parler d'autres théâtres où la violence reste le seul outil de discussion. Il faut cependant souligner ici quelques signes d'ouverture et d'espérance comme un timide dialogue, malgré la question nucléaire, entre Téhéran et les Occidentaux face au terrorisme intégral de Daesh et surtout le spectaculaire rapprochement entre Cuba et Washington, notamment avec l'appui discret mais essentiel du Pape François. Un des derniers vestiges de la première guerre froide pourrait ainsi s'effacer.
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