La montagne a-t-elle accouché d'une souris ? Et l'appel à projets «Nouveaux usages et nouveaux procédés du textile», mobilisant un montant de 20 millions d'€, publié au Journal officiel fin février, sera-t-il le lot de consolation accordé à une filière à qui feu le Plan textiles techniques et intelligents aurait pu faire miroiter un effet levier plus important ? De fait, on peine à retrouver ce plan, aujourd'hui intégré (noyé ?) dans la nouvelle «solution» «Objets intelligents». Dans le dossier de presse consacré à la nouvelle mouture de la «nouvelle France industrielle», le ministère de l'Economie évoque en effet, pour les «objets intelligents», un marché d'avenir, en citant un objectif de 80 milliards d'objets connectés à l'horizon 2020. Et parmi les atouts de la France sur ce terrain, le ministère relève qu'elle est «le deuxième pays européen en tant que producteur de textiles techniques». Mais aussi, dans un tout autre domaine, le fait que «20% des commerçants étaient déjà équipés de terminaux de paiement électroniques sans contact» début 2015, contre moins de 5% début 2013. Et que notre pays dispose d'un vivier de start-ups spécialistes des objets connectés, au savoir-faire reconnu sur le plan international. Mais celles-ci - pour l'instant - se sont surtout distinguées dans les domaines du médical, de la sécurité connectée, de la météo ou des tablettes numériques et non dans celui des applications textiles.
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