Sœur obtient des moyens d'agrandir sa famille

摘要

LA vie de famille lui va bien au teint. Depuis l'entrée dans son capital d'Ecp (Experienced Capital Partners), le fonds lancé par Frédéric Biousse, Elie Kouby et Emmanuel Pra-dère sur le segment du luxe abordable, Sœur déborde de projets. La griffe parisienne, rentrée dans le cercle très fermé des griffes «aspirationnelles» ayant un fort potentiel de développement en France comme à l'international, a démarré avec un positionnement atypique. «En 2008, quand nous nous sommes lancées, explique la directrice artistique de Sœur, Domitille Brion, il n'y avait pas d'espace sur le marché pour la femme en devenir. Soit c'était très cher, soit vulgaire. Et pourtant, vers douze ou treize ans, les jeunes filles passent en quelques mois des tailles enfant au 36-38. Elles rêvent aussi de s'habiller comme les femmes qu'elles vont devenir, mais ne trouvent rien qui leur convienne. C'est un passage compliqué, pour les jeunes filles comme pour leurs mères.» C'est ainsi que Domitille Brion, ex-Bonpoint, puis créatrice de Bonton, se lance avec sa sœur Angélique. Les rôles sont partagés. A Domitille le style et le suivi de la production, à Angélique la gestion, financière et humaine. Au départ, la griffe peine à trouver sa place. «Nous avons voulu cet espace pour la jeune fille, mais du coup nous étions perçues comme une marque pour enfant. Nous nous sommes retrouvées dans des Salons spécialisés comme Playtime ou Pitti Bimbo, aux côtés de griffes pour bébé, alors que nous proposions des tailles 36 et 38», remarque Domitille Brion.