UTILISER des fibres recyclées, c'est bien. Mais si ces fibres contiennent des substances toxiques, où est l'intérêt ? «Ne pas savoir de quoi sont faits les textiles dont on recycle les fibres pour en refaire des vêtements prétendument éco-responsables, cela n'a pas de sens», estime Julie-Marlène Pélissier, la responsable développement durable et engagement social de H&M France. En collaboration avec son confrère Ikea, le groupe a décidé de mener une étude à grande échelle afin de connaître la quantité et la nature des produits chimiques contenus dans les textiles recyclables, collectés après usage ou en «chutes industrielles». Les deux géants suédois ont affirmé travailler sur ce sujet depuis plus d'un an alors qu'ils étaient invités à la conférence annuelle Textile Exchange Sustainability, qui s'est tenue à Vancouver en octobre dernier. Les conclusions sont attendues dans les mois prochains. «La fermeture de la boucle présente une série de défis, notamment le manque de technologies de recyclage, la disponibilité limitée des textiles recyclables collectés et la traçabilité. En outre, peu d'études à grande échelle ont été menées sur le contenu chimique des textiles recyclables collectés», confirme-t-on à l'Ifth (Institut français du textile-habillement).
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