BARBARA BUI S'EST BEFAIT UNE JEUNESSE

摘要

LA remise en ordre de marche aura duré trois ans. Le temps de tout arranger, réorganiser, supprimer ce qui n'était pas nécessaire et qui coûtait énormément d'argent. Et aussi de se poser les bonnes questions. Maintenant, Barbara Bui peut repartir de l'avant. Nouvel agencement de la boutique historique de l'avenue Montaigne, site de vente en ligne repris en direct, nouveaux rythmes de collections et surtout une première ligne masculine : la créatrice se refait une jeunesse. «Le fait d'avoir maigri nous redonne de l'agilité et du dynamisme», ironise William Halimi, le Pdg. Pour l'inauguration du nouvel écrin, en fin d'année, la nouvelle ligne homme devrait faire sensation. Elle a été présentée aux acheteurs en juin dernier et débarquera dans les boutiques Barbara Bui quelques jours avant son grand lancement chez les 180 multimarques qui revendent la griffe dans le monde. La gamme est relativement courte, avec vingt-cinq pièces. L'univers de Barbara Bui s'est très facilement transposé au masculin. «Cela fait trente ans que Barbara pille sans vergogne le vestiaire de l'homme pour ses créations féminines. C'est sa signature. Nous avons bâti le succès et le modèle économique de la marque sur cela. Nous avons estimé qu'il était temps de lui rendre la pareille.» L'inoxydable best-seller maison s'appelle d'ailleurs le Gdc, pour «garçon de café». Naturellement, ce pantalon d'homme figurera dans la première ligne masculine, tout comme une autre de ses pièces emblématiques, la boot-santiag fashionisée. On y trouvera aussi les parkas over-sized, les sweats et les tee-shirts phares de la marque, ainsi que les costumes. Comme l'andro-gynie, les pièces d'executive women ont largement contribué à asseoir l'image de la marque. «Le tailoring représente 25% de l'assortiment, mais 60% du chiffre d'affaires», précise la créatrice. Elle a dosé de la même façon le collection-ning masculin. «La collection n'a pas été pensée pour des gabarits et des morphologies féminins. Il s'agit d'un vrai travail de modélisme masculin. Mais, comme toujours, les échanges et les allers-retours ne sont jamais exclus. »