LE LUXE TRÈS FRAGILE DE LA DENTELLE

摘要

LA dentelle est toujours aussi belle et...fragile. Le 3 janvier dernier, la nouvelle mise en redressement judiciaire de Noyon rappelait que l'avenir de cette spécialité française, à la fois très enviée et très copiée dans le monde, ne tenait qu'à quelques fils. Avant ce nouvel épisode judiciaire, le dentellier calaisien avait déjà été dans une situation critique, il y a deux ans. Il avait alors été sauvé in extremis par un quatuor international de partenaires industriels et commerciaux (le groupe belge de lingerie Van de Velde, l'enseigne française Etant, la marque italienne de luxe La Perla et le fabricant sri-lankais Mas Capital). L'opération avait débuté de manière prometteuse, puisque l'exercice 2016-2017 (sur dix mois) avait permis de renouer avec les bénéfices. Soit 400.000 € pour presque 12 millions de chiffre d'affaires, dont les deux tiers à l'export (Europe, Etats-Unis et Asie). Mais en 2018, Noyon a replongé dans le rouge, avec des ventes inférieures aux prévisions, dans un contexte «de frais fixes de main-d'œuvre élevés». Et l'entreprise s'est vue contrainte de recourir de nouveau à la protection de la justice.