LA Cvc est liquidée, mais renaît à travers la Compagnie française de la chaussure. Le tribunal de commerce de Nancy a autorisé le plan de cession des actifs du site de production vosgien, placé en redressement judiciaire depuis le mois de juillet. Rendue le 11 décembre, cette décision valide donc l'offre de dernière minute formulée par la Cfc, présidée par Ingrid Muller, qui n'est autre que l'ancienne directrice des ressources humaines de la Cvc. Pour mener ce sauvetage, elle s'est associée au fonds suisse Petrus Finance, par ailleurs actionnaire du Coq Sportif (Airesis). Un détail loin d'être anodin, puisqu'avec cette transaction, un partenariat se profile. La Cfc devrait fabriquer des paires estampillées «Made in France» pour la marque de sport. Avec une telle perspective de commandes, l'horizon semble enfin se dégager pour l'usine de production de Cham-pigneulles, qui se trouve à l'arrêt depuis le mois d'octobre. Certes, le plan de reprise sauve seulement trente de ses cent vingt emplois, mais le bilan aurait pu être plus lourd. Le site a en effet frôlé la fermeture définitive. Rachetée à Vivarte dé- but 2017 par l'allemand Hanse Industrie-kapital (Hik), la Compagnie vosgienne de la chaussure devrait se tourner vers une production haut de gamme. Le projet a tardé à aboutir. Cet été, la manufacture a été placée en redressement judiciaire assorti d'un appel à repreneur, mais aucun dossier n'a été déposé. Au fil des semaines, la liquidation apparaissait comme la seule issue. Ce n'est qu'à la dernière minute, fin octobre, et alors que le tribunal s'apprêtait à statuer, que l'offre d'Ingrid Muller a été présentée. Un sursis avait alors été prononcé jusqu'à ce que l'instance judiciaire valide le projet et permette à l'unité de production d'entamer une nouvelle vie.
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