À travers la question du rapport à l'autre et à soi-même, la lecture des romans de Jean-Philippe Toussaint et Abdelkébir Khatibi nous forcent à une analyse où l'on est appelé à redoubler de vigilance face à des certitudes identitaires considèrèes, bien trop souvent encore, comme inébranlables et indéfectibles. Jean-Philippe Toussaint et Abdelkébir Khatibi nous rendent sensibles au fait qu'en début de ce troisième millénaire notre identité personnelle est toujours déterritorialisée. Nos voyages, nos traversées chroniques des frontières ne visent plus à fonder des territoires, mais nous forcent à faire en permanence l'examen de notre identité, à créer des identités diasporiques. Identitaires, nos voyages le sont parce qu'ils nous contraignent à former et reformer une carte d'identité composée d'une multiplicité d'appartenances. Identitaires, nos voyages le sont aussi et avant tout parce qu'ils nous mettent face au caractère protéiforme de notre étrangeté.
展开▼