Dosages de la progestérone et de la PSPB pour le suivi et l'analyse des résultats de l'insémination des vaches laitières des zones montagneuses et forestière du Nord Ouest de la Tunisie

摘要

Cette étude a été réalisée dans les zones montagneuses et forestières d'intervention de l'Office de Développement Sylvo Pastoral du Nord Ouest de la Tunisie (ODESYPANO), auprès de 57 petites exploitations entre les années 2007 et 2010. Dans cette région, l'élevage bovin constitue un axe principal de développement. Par ailleurs, la conduite de la reproduction de vaches laitières est relativement défectueuse. De plus, le recours au diagnostic de gestation n'est pas systématique. L'objectif principal de ce travail était de suivre et d'analyser les résultats de l'insémination des vaches laitières dans des conditions d'élevages pareils. Le cheptel bovin concerné est composé de 286 vaches laitières tirant profit de l'approche conseil personnalisé adopté par l'ODESYPANO. Ces vaches ont été objets de prélèvements du lait, le jour de l'insémination et à 21-24 jours post insémination pour le dosage de la progestérone avec la technique ELISA et sujettes de prélèvements sanguins à 30-35 jours post insémination pour le dosage de la PSPB (Pregnancy Specific Protéine B) avec la même technique. Ensuite, un diagnostic de gestation systématique par le palper transrectal à 60-90 jours post insémination a été effectué. Cette étude a démontré que la mise à la reproduction a eu lieu en moyenne à 79,5 ± 23,4 jours après le vêlage, avec les extrêmes allant de 24 à 116 jours. Le taux de vaches inséminées au moment inadéquat a été de 17,2% (n=46). Les proportions de vaches à 21 jours post IA1 étaient de 50,4% (n=141), de 12,5% (n=35) et de 37,1% (n=104 ; p=0,001) pour la concentration en progestérone positive, douteuse et négative, respectivement. En revanche, les fréquences des femelles à PSPB positifs, douteux et négatif sont respectivement de 41,1% (n=86), de 3,4% (n=7) et de 55,5% (n=116 ; p=0,001). Le taux de gestation par palpation transrectale à 60-90 jours post IA1 (à la première IA) est de 32,9% (n=94).La dégradation de la fertilité est liée à une mauvaise détection des chaleurs et à des taux élevés de mortalité embryonnaire et foetale. Les taux de mortalité embryonnaire et foetale enregistrés ont été de 32,4% (n=84), de 19.9% (n=51) et de 9,4% (n=24) respectivement pour la Mortalité Embryonnaire Précoce-Non Fécondation (MEPNF), la Mortalité Embryonnaire Tardive(MET) et la Mortalité Foetale (MF). Ainsi, dans des conditions pareilles, une bonne détection des chaleurs de la vache laitière associée avec un diagnostic précoce de gestion permettra sans doute, de réduire le taux de vaches inséminées durant la phase lutéale et la période de temps perdue en raison des échecs de l'insémination. Ceci, pourrait améliorer la rentabilité des troupeaux et réaliser d'importantes économies.