Redéploiement Des Moyens Sar

摘要

L'armée de l'Air va se replier des DOM-TOM, avec pour seul contre-exemple la Guyane, tandis que la Sécurité civile consolide sa position dans les Antilles et à la Réunion. La Marine se réserve la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie. Hervé Morin l'a expliqué, il n'y a pas de "rupture" : les militaires partiront quand la relève sera arrivée. Selon nos sources, cela pourrait se faire dès 2011. Au final, une douzaine d'appareils (sept Puma et Super Puma, six Fennec) de l'armée de l'Air pourraient ainsi être récupérés pour la métropole afin d'étoffer son parc opérationnel. La Corse serait la première à bénéficier de cette permutation avec un effectif (Solenzara) porté à trois Super Puma. Ces relocalisations s'inscrivent dans la refonte de la carte militaire (cf. A&C n° 2136). En juillet, on avait ainsi appris que les armées devaient être remplacées, dans les DOM-TOM, par des moyens relevant du ministère de l'Intérieur : Sécurité civile et gen- darmerie. Au final, Matignon a tranché en faveur d'un nouveau partage avec la Défense, les moyens du ministère de l'Intérieur ne suffisant pas. Pour autant, ce "Yalta" franco-français n'a rien réglé. Car, ni la Marine ni la Sécurité civile ne disposent d'un parc suffisant pour remplir de nouvelles missions hors métropole. Et, ni la Lopsi (loi d'orientation et de programmation de la sécurité intérieure), ni le budget 2009 et, a fortiori, la loi de programmation n'y font allusion. Or, un spécialiste du dossier estime qu'il faudrait au moins trois hélicoptères de type EC155 ou Dauphin (contre un Super Puma et un Fennec de l'armée de l'Air actuellement) en Polynésie pour "couvrir" les besoins de quelque 200 îles. D'autant que les missions d'évacuation sanitaire (Evasan), de recherche et de secours (SAR) sont fréquentes sur cette zone.