Les entreprises de mécanique ne sont pas les seules à délocaliser afin de gagner en produc-tivité. donc en compétitivité. Pour Anne-Charlotte Fredenucci, présidente d'Anjou Electronique, le choix s'est porté en 2005 sur la Tunisie car « (nous) devions baisser le prix de revient moyen des produits en maintenant les emplois en France et en gagnant de nouveaux marchés grâce à cette plateforme offshore. Ainsi, nous avons remporté les commandes de vol d'un avion d'affaires européen. Nous n'avons supprimé aucun emploi en France à la suite de l'ouverture de ce site tunisien ». A terme, l'électronicien conservera en France, d'une part, les contrats militaires, les prototypes et les petites séries, les produits à cycle très court avec chaîne de logistique en juste à temps, d'autre part, les métiers d'expertise : recherche, méthodes, prototypage. L'expérience tunisienne est concluante pour la présidente d'Anjou Electronique qui affirme : « Nous referions ce choix... » Pour autant, « si (nous) avions aujourd'hui la vision du Printemps arabe, peut-être choisirions-nous le Maroc, mais sans certitude : la modernité et les valeurs sociétales héritées de l'époque de Bourguiba nous semblent robustes ».
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