Dans la foulée de l'annonce de l'acquisition de Black Hawk sans appel d'offres et l'éviction violente d'Airbus Helicopters du marché polonais, Airbus a décidé de ne pas se laisser faire et critique ouvertement la décision polonaise. Tom Enders a très vite réagi et s'est énervé : « Nous n'avons jamais été traités par un gouvernement client comme nous l'avons été par ce gouvernement », a-t-il confié à l'AFP. « Nous allons demander réparation », a-t-il poursuivi, laissant présager l'ouverture d'une action en justice et précisant avoir « l'impression d'avoir été menés en bateau pendant des mois par l'actuel gouvernement polonais ». Il faut dire que la pilule ne passe pas. L'offre d'Airbus ne pouvait se refuser, tant les efforts consentis par l'hélicoptériste ont été importants. « Airbus voulait vraiment investir en Pologne et nous voulions contribuer à la création d'une industrie aérospatiale compétitive dans ce pays. Mais le gouvernement polonais nous a claqué la porte au nez. Nous en prenons bonne note », conclut amèrement Tom Enders. Des propos qui ont fait suite à une lettre ouverte, mardi 11 octobre, au Premier ministre polonais Beata Szydlo, dans laquelle Guillaume Faury, président d'Airbus Helicopters, s'en prend très fermement aux choix polonais. Avec un constat sans appel : « Airbus Hélicopters a été le seul hélicoptériste à répondre aux ambitions de la Pologne de développer une capacité de production d'hélicoptères ». Et le seul candidat « à répondre pleinement aux exigences des ministères de la Défense et du Développement ».
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