The History of the Danish Negro Slave Trade, 1733-1807. An Interim Survey Relating in Particular to its Volume, Structure, Profitability and Abolition

摘要

En s'appuyant sur des sources étrangères, Curtin (1969) a estimé que le Danemark exporta 56.800 esclaves d'Afrique entre 1761 et 1810. D'après les recherches danoises antérieures, ces chiffres peuvent être révisés, et l'on obtient comme résultat approximatif pour les années 1733-1802 le chiffre d'environ 50.000 captifs exportés par le Danemark. En ce qui concerne la traite dans les colonies danoises, il faut distinguer l'importation et la traite de transit. A partir des rôles d'imposition antillais et des documents douaniers, on peut estimer qu'entre 1733 et 1802 53.000 Noirs environ ont été importés dans les colonies danoises. Il a existé en outre une traite de transit dans les Antilles danoises, s'élevant à 70.000 individus environ pour les années 1733-1807. Ces chiffres montrent que le centre de gravité de la traite danoise se trouvait aux Antilles plus qu'en Afrique, et que cette traite avait un caractère multinational. Les discussions actuelles sur le bilan financier de la traite danoise semblent indiquer qu'elle n'était pas plus profitable que les traites anglaise et néerlandaise. D'après l'étude de P. P. Sveistrup et de Richard Willerslev sur le commerce et la production de sucre danois, et celle de Christian Degn sur la famille Schimmelmann, on peut supposer que le sucre antillais avait une grosse importance économique, surtout pour les grandes maisons de commerce de Copenhague à la fin du XVIIIe siècle. L'ordonnance du 16 mars 1792 abolissant la traite danoise à partir de 1803 est intéressante, puisque le Danemark fut la première puissance coloniale européenne à interdire la traite. Une grande commission sur la traite fut réunie en 1791. Bien qu'elle fût influencée par les abolitionnistes anglais et français contemporains, la commission croyait que les îles sucrières avaient une grosse importance pour le Danemark. Les débats tournèrent surtout autour de la possibilité de maintenir la prospérité des colonies sans l'introduction continue d'esclaves. La commission croyait entre autres pouvoir résoudre le problème en accélérant l'importation d'esclaves pendant les 10 dernières années avant l'abolition de la traite. Ce qui contribua aussi à l'ordonnance, ce fut le débat sur l'esclavage qui avait lieu en même temps en Angleterre. En 1791-1792, la commission danoise pensait que l'Angleterre était sur le point d'abolir la traite.