Impact de différentes pratiques culturales sur la persistance de l'herbicide atrazine et sur la biomasse microbienne du sol.

摘要

Ce projet s'inscrit dans la problématique de l'impact desudherbicides sur l'environnement, et plus particulièrement sur laudqualité des sols agricoles et des eaux souterraines.udLa dégradation des terres agricoles a incité les chercheurs àudproposer de nouvelles pratiques culturales visant principalement laudconservation du sol. Toutefois, ces nouvelles pratiques risquent deudfavoriser l'utilisation d'herbicides, lesquels sont soupçonnésudavoir des effets toxiques sur des espèces non ciblées. De plus,udcertaines études ont démontré la présence de pesticides dans lesudeaux souterraines. L'eau souterraine étant une ressource importanteudau Québec, il faut donc veiller à sa conservation. Pour ce faire,udil est nécessaire de mettre en place un système de surveillance,udmais il faut d'abord posséder les connaissances relatives àudl'impact des pratiques culturales sur le destin des pesticides. Leudprésent projet avait deux objectifs principaux. Le premier étaitudd'étudier la persistance et la mobilité de l'herbicide atrazineuddans la zone non-saturée d'un site expérimental, sous culture deudmaïs et soumis à 2 types de fertilisation. Le deuxième objectifudétait d'étudier l'impact de cet herbicide sur les populationsudmicrobiennes, lesquelles sont particulièrement actives dans lesudcycles des nutriments du sol.udPour réaliser ces objectifs, nous avons utilisé des bio-udIndicateurs globaux de la quantité et de l'activité des populationsudmicrobiennes du sol. Les bio-indicateurs choisis sont: la biomasseudmicrobienne du sol (déterminée par fumigation) et le taux d'ammonificationudde l'arginine. Ces derniers représententent l'ensemble desudpopulations microbiennes du sol, lesquelles sont, entre autres,udresponsables de la biodégradation de l'atrazine. Le site expérimentaludcomportait six traitements: deux types de fertilisation (inorganiqueudversus inorganique + organique) et trois doses d'applicationudd'atrazine (0, 1 et 2 kg m.a.ha⁻¹).udL'ajout du fertilisant organique a permis d'augmenter, et ceudde façon significative, la quantité et l'activité des microorganismesuddu sol, mais n'a pas influencé la dégradation de l'atrazine.udCeci nous indique que la biodégradation n'a pas été le principaludprocessus de dégradation de l'atrazine. Les conditions climatiquesudparticulièrement sèches qui sont survenues lors de la réalisationudde ce projet, ont possiblement favorisé l'adsorption de l'atrazineudsur les particules de sol, et ainsi diminué sa biodisponibilité. Deudplus, les paramètres biologiques étudiés ont démontré une certaineudinfluence de l'application d'atrazine. Toutefois, les effetsudobservés semblent être de nature indirecte, et plutôt reliés auxudvariations des contenus en eau et en carbone organique solubleudengendrées par l'application d'atrazine.ud