Il y a à peine plus d'un an, la première visite officielle du président américain en Chineplongeait l’Inde dans la consternation. De nombreux observateurs indiens avaient relevéalors que Barack Obama avait choisi de faire le voyage de Pékin avant de rendre visite auxautorités indiennes et qu’il avait préféré ne pas rencontrer le dalaï-lama afin de ne pasindisposer les responsables chinois. Surtout, ils s’étaient indignés du communiqué publié àl’issue de cette visite dans lequel on pouvait lire que la Chine avait vocation à contribuer à lapaix en Asie du Sud. Cette formule, qui visait sans doute à impliquer Pékin dans les effortsde Washington pour remettre le Pakistan sur le droit chemin, avait été perçue en Indecomme une invitation de Barack Obama à former un duopole sino-américain en Asie, lefameux G2 dont on parlait alors beaucoup. Les commentateurs indiens n’ont pas tardé àattribuer cette complaisance américaine au fait que les Etats-Unis étaient débiteurs dequelque 800-900 milliards de dollars envers l’empire du Milieu. Ce rapprochementaméricano-chinois était d’autant plus problématique pour New Delhi que les relations sinoindiennesétaient alors particulièrement tendues. L’année 2009 aura été l’une des pluscompliquées entre les deux pays depuis la visite de Rajiv Gandhi à Pékin en 1988 (...).
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