首页> 外文OA文献 >Discours sur l'État de la nation : pensée d'État, esprit du capitalisme et nationalisme dans la construction de la Bolivie, 1880-1905.
【2h】

Discours sur l'État de la nation : pensée d'État, esprit du capitalisme et nationalisme dans la construction de la Bolivie, 1880-1905.

机译:关于民族国家的演讲:1880-1905年玻利维亚建设中的国家思想,资本主义精神和民族主义。

摘要

La guerre du Pacifique (1879-1884) qui opposa la Bolivie et le Pérou au Chili s’est principalement inscrite dans la mémoire nationale bolivienne comme un moment d’humiliation, comme une fracture dans l’intégrité territoriale du pays, comme une amère défaite. Cette défaite, si elle laissa un goût âcre dans la bouche des patriotes boliviens, marqua toutefois aussi la transition effective (qui dura plusieurs décennies) du pouvoir militaire vers la gouvernance civile au sein du pays andin. En fait, alors que la Bolivie est marquée, au XIXe siècle, par une lenteur dans son développement politique, économique et social, ce qui peut être perçu comme un retard lorsqu’on la compare à ses voisins, la guerre du Pacifique marque le moment où le frêle État amorce une solidification significative. C’est ce contexte belliqueux que nous considérons comme le point tournant du développement de l’État bolivien, et qui s’avère le prime ancrage de la présente thèse.En nous penchant sur le quart de siècle qui s’amorce avec la guerre du Pacifique et qui culminera dans les procès suivant la guerre Fédérale (1898-1899), nous suggérons, dans un premier temps, qu’au cours de cette période, se déploie une solidification de l’État bolivien qui s’exprime principalement par un renforcement formel des institutions républicaines (partis politiques, élections, etc.), mais surtout par le développement d’une forte pensée d’État qui suit les lignes de la démocratie capitaliste libérale moderne. Ainsi, l’État qui émerge à la fin du XIXe siècle apparaît comme une démocratie républicaine très restrictive au sein de laquelle s’imbrique une économie de nature capitaliste grâce au développement d’un « esprit du capitalisme » chez l’élite créole. Dans un deuxième temps, nous avançons que cet État républicain capitaliste permettra l’émergence d’un nationalisme bolivien – jusque là pratiquement inexistant – porté par l’élite créole. En retour, ce nationalisme servira d’outil de légitimation culturelle de l’État bolivien dont la fonction principale demeure le maintien et le renforcement du pouvoir de l’élite créole.Cette histoire du développement de l’État et de la nation n’est toutefois pas une histoire de l’évolution institutionnelle de l’État nation – au sens matériel du terme. Il s’agit plutôt d’une étude du développement des idées qui permettent l’émergence de ces institutions et leur imposition. Il s’agit, en d’autres mots, d’une histoire intellectuelle des idées politiques inscrites dans le social. En nous concentrant sur les discours politiques (discours électoraux, pamphlets, manifestes, littérature scientifique, plaidoiries, etc.) mobilisés et déployés au sein de l’élite créole dans le dernier quart du XIXe siècle, ce ne sont donc pas les institutions spécifiquement qui sont étudiées, mais les mentalités qui les accompagnent, les portent : pensée d’État, esprit du capitalisme, nationalisme.Sans nier l’agentivité réelle et effective des populations autochtones et de leurs communautés dans les transformations politiques, économiques, culturelles et sociales qui marquèrent l’histoire bolivienne, l’idée centrale qui soutient la présente thèse est que c’est l’État qui, ultimement, dicte l’agenda politique, social et économique du pays. Notre travail vise à repositionner l’État comme la force maîtresse de changement en Bolivie au tournant des XIXe et XXe siècles. Par ses institutions, par son monopole de la violence légitime, par la pensée d’État qui l’accompagne et la porte, l’État place toutes les autres forces de la société bolivienne qui se trouvent au sein de ses réseaux de pouvoir dans une position réactive, réactionnaire. Malgré les résistances qui l’amènent à changer, malgré les oppositions qui le forcent à plier, l’État demeure la première et dernière force de changement dans la Bolivie de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. La présente thèse vise à démontrer comment se développa cet extraordinaire appareil de pouvoir.
机译:玻利维亚和秘鲁之间在智利之间进行的太平洋战争(1879-1884)主要被记录在玻利维亚的民族记忆中,这是屈辱的时刻,是该国领土完整的破坏,是一场惨痛的失败。 。但是,这次失败,如果在玻利维亚爱国者的口中留下了尖锐的味道,也标志着安第斯国家从军事力量到民政的有效过渡(持续了数十年)。实际上,虽然玻利维亚在19世纪以政治,经济和社会发展的缓慢为标志,与邻国相比,这可被视为是一个延迟,但太平洋战争标志着这一时刻脆弱状态开始显着固化的地方。正是这种好战的背景,我们认为这是玻利维亚国家发展的转折点,而这正是本论文的主要锚点。太平洋地区将在联邦战争(1898-1899)之后的审判中达到高潮,我们最初建议,在此期间,玻利维亚国家正在巩固,这主要表现为:正式的共和制机构(政党,选举等),但最重要的是通过发展强大的国家思想来遵循现代自由资本主义民主制。因此,在19世纪末出现的国家似乎是一个限制性很强的共和民主国家,由于克里奥尔人精英阶层中“资本主义精神”的发展,资本主义性质的经济交织在一起。第二步,我们认为这个共和的资本主义国家将允许由克里奥尔人的精英分子拥护的玻利维亚民族主义的出现(迄今为止几乎不存在)。作为回报,这种民族主义将成为玻利维亚国家文化合法化的工具,其主要功能仍然是保持和增强克里奥尔人的精英力量。但是,从民族意义上的意义上讲,这并不是民族国家制度发展的历史。相反,它是对思想发展的研究,这些思想允许这些机构的出现和实施。换句话说,这是嵌入社会的政治思想的思想史。通过集中于19世纪后半叶在克里奥尔精英内部动员和部署的政治演讲(选举演讲,小册子,宣言,科学文献,诉状等),并不是专门针对这些机构的经过研究,但伴随着它们的思想却带有:国家思想,资本主义精神,民族主义,而没有否认土著人民及其社区在政治,经济,文化和社会变革中的真正有效的作用。作为玻利维亚历史的标志,支持这一论点的中心思想是,国家最终决定着该国的政治,社会和经济议程。我们的工作旨在将国家重新定位为19世纪和20世纪之交的玻利维亚变革的主要力量。通过其机构,对合法暴力的垄断,与之伴随并进行的国家思想,国家将玻利维亚社会的所有其他力量置于其权力网络之内。反应性,反动立场。尽管有阻力导致它改变,尽管有反对派迫使它屈服,但在19世纪末和20世纪初,国家仍然是玻利维亚的第一和最后变革力量。本文旨在说明这种非凡的力量装置是如何发展的。

著录项

  • 作者

    Tremblay Guillaume;

  • 作者单位
  • 年度 2016
  • 总页数
  • 原文格式 PDF
  • 正文语种 fr
  • 中图分类

相似文献

  • 外文文献
  • 中文文献
  • 专利

客服邮箱:kefu@zhangqiaokeyan.com

京公网安备:11010802029741号 ICP备案号:京ICP备15016152号-6 六维联合信息科技 (北京) 有限公司©版权所有
  • 客服微信

  • 服务号